Samedi 10 septembre 2016 : Levallois - Cabourg

[eric villalon]

Bonne route les gars,j'aurai aimé être avec vous,ce sera pour l'année prochaine.Profitez bien du beau temps

[Didier KENISBERG]

Pas le courage de faire le compte rendu ce soir, ce sera pour demain.

En tous cas, 2 très beaux parcours, temps alternant soleil et nuage, mais pas de pluie, sauf une petite averse samedi entre Cabourg et mon hôtel à Ouistreham.

Au total près de 500 km, mal aux fesses

[Nicolas]

Alors ce CR ? Tout le monde est fatigué ou compte sur Didier pour raconter l'aventure?

[Didier KENISBERG]

Acte 1, samedi, Levallois - Cabourg

Après une courte nuit, lever à 4h30 , sur le vélo une heure plus tard pour la gare de Maisons-Laffitte où nous nous retrouvons avec Anne, Nick, Dom et Thierry.
Train de 5h52 pour la gare de Clichy Levallois, court trajet en vélo (il fait toujours nuit) pour atteindre la zone de départ vers 6h30, au moment où les Mansonniens de l'USML démarrent.

Récupération des plaques, dépose du bagage pour ma part, en espérant le retrouver le soir à l'arrivée. Tout cela plutôt bien organisé, très peu d'attente. Arrive le trio Steph, Manu et Marc. Puis Freddy, un copain de Dom.

Démarrage juste avant 7h00, sans Manu et Marc qui attendent des potes à Marc.

Traversée de différentes banlieues, toujours de nuit, l'équipe du Mesnil arrive à rester groupée, ce qui n'est pas simple dans la pénombre, au milieu de nombreux cyclistes et avec les non moins nombreux carrefours à franchir. Manu et Marc nous rejoignent alors, ayant décidé de ne pas attendre leurs potes qui, aux dires de Manu, sont de véritables fusées et finiront bien par nous rattraper.

Aucun souci jusqu'à Thoiry, où nous nous retrouvons tous au ravito vers 8h30, après avoir parcouru des routes qui nous sont très familières

20' plus tard, nous repartons et roulons tous ensemble durant 1 heure 1/2. Mais lors de la traversée difficile d'une route départementale très fréquentée suivie d'une bonne bosse, le groupe se scinde. A ce moment là, je suis avec Manu mais je ne sais plus qui est devant et qui est derrière. Certains qu'au moins Marc se trouve derrière, nous ralentissons fortement pour l'attendre.
Pause pipi, personne ne revient, nous en déduisons donc fort logiquement que nous sommes les derniers des Mesnilois (et pas des Mohicans ). Nouvelle bosse où Marc est à la peine, ralentissement sur le plat pour l'attendre. Il revient dans le sillage de ses 2 potes qui nous ont effectivement rattrapés et début d'une chevauchée fantastique. Très vite, je dis à Manu que je ne roulerai pas à cette allure jusqu'à Cabourg, et même pas jusqu'au ravito. Aucun intérêt de faire une rando à 40 km/h de moyenne, je préfère profiter du paysage, d'autant plus qu'il me faudra encore faire le retour en vélo dimanche. Le groupe ne ralentissant toujours pas, je finis par lever le pied. Je vais donc rouler une petite heure avec des partenaires de circonstance à un rythme qui me convient mieux. Ce sera le seul moment où je roulerai "seul", à savoir sans Mesnilois à mes côtés.

Arrivé au ravito vers 11h30. J'aperçois Manu et Marc dans la queue pour le repas. Ne souhaitant pas abandonner mon vélo à une solitude risquée, je m'approche au plus près de la distribution et découvre le reste des Mesnilois dans la queue, eux aussi. Pose du vélo, et comme tout bon Parisien, je me faufile dans la queue avec les potes, ayant rattrapé en deux secondes les 20 minutes perdues. Comme quoi, rien ne sert de courir ... Un bon pilote doit savoir gagner une course dans les stands
Il fait très doux et très beau, nous prolongeons ce bon moment sur l'herbe et au soleil ... mais il faut quand même repartir, tous ensemble à nouveau.

Après quelques minutes, pause pipi pour certains tandis que les autres continuent. A ce moment, Dom n'arrive plus à décaler .
Normal, il a perdu 2 vis de sa cale. Après plusieurs tentatives (vis à Manu, vis de l'autre chaussure) il faut se rendre à l'évidence : il n'y a rien à faire, il va devoir finir comme ça et ne plus décaler d'un côté. Au moment de repartir, Dom ne sait plus où est son pote. Je lui dis qu'il est forcément devant, dans la mesure où nous sommes arrêtés depuis un bon 1/4 heure. Mais il préfère lui téléphoner. Le reste du groupe (Manu, Marc, Thierry) reprend la route pour récupérer un peu plus loin Anne, Nick et Steph qui se sont arrêtés pour nous attendre. Forcément Dom va nous rattraper, d'autant plus que nous doublons Freddy arrêté au bord de la route en train de téléphoner ... probablement à Dom .

Nous prenons alors un bon rythme que Manu et Marc n'arrivent pas à suivre ... ils ont probablement payé les efforts inutiles de la fin de la matinée . Je ne les ai pas revus de la journée, Manu pourra compléter mon compte rendu s'il le souhaite. Dom n'est jamais revenu, je suppose qu'il a rejoint Manu et Marc et qu'ils ont fait le reste de la rando ensemble, dans la mesure où Dom et Manu rentraient ensemble en voiture.

Puis c'est au tour de Anne de lâcher, attendue par Nick. Nous ne sommes donc plus que 3 avec Thierry et Steph. Pour une fois, j'arrive à les suivre malgré le bon rythme donné par Thierry; je chevauche donc mon beau BMC jaune fier comme Artaban .

Arrivée au ravito, aperçu de loin Max de Maisons-Laffitte qui redémarre. Anne et Nick arrivent peu de temps après. Pas envie de faire la queue à nouveau, j'avale des barres énergétiques et fait le plein des gourdes aux toilettes.

Nous repartons à nouveau tous les 5 pour la dernière partie. Cette fois ci je suis décidé à finir en douceur pour me préserver pour le lendemain. Thierry nous lâche donc progressivement, puis Steph, et nous arrivons tous les 3 à Cabourg vers 17h30 après cette très jolie boucle en bord de mer
Le ciel qui s'est couvert tout au long de l'après-midi est maintenant très menaçant mais il ne pleut toujours pas.

Fin de ce 1er Levallois - Cabourg, 225 km en 8h35 de roulage, soit 26,4 km/h de moyenne, D+ 1400m. 2h environ de pause au total

BEAUCOUP DE PLAISIR en tous cas !!!

[Didier KENISBERG]

Acte 2, samedi, Cabourg - Ouistreham

Ayant encore 20 km à faire pour rejoindre mon hôtel à Ouistreham, et le ciel se faisant de + en + menaçant, je ne m'attarde pas.
Juste le temps de récupérer mon sac à dos, puis mon sac cadeau et d'avaler sandwich, vache qui rit et bouteille d'eau, je reprends la route après avoir salué Anne et Nick et confirmé le rendez-vous pour demain matin.

3/4 heure de route, une petite averse qui m'a fait craindre le pire, essayant de mémoriser au mieux le trajet que je devrai faire demain matin de nuit, et j'arrive à l'hôtel avant 19 heures pour une douche salvatrice

Soirée en solitaire un peu tristounette avec dîner à l'hôtel. Heureusement qu'à la table d'à côté se trouve une famille dont 2 des membres viennent eux aussi de faire cette belle rando. Nous allons donc papoter un peu, partageant nos impressions et parlant du Ventoux qu'ils envisagent de faire. Je leur confie mes expériences de "spécialiste" du Géant de Provence que j'ai déjà gravi à plusieurs reprises.

Préparation des affaires pour demain, équipement du vélo et du casque avec toutes les lumières disponibles, coucher vers 22h30

La nuit sera un tout petit peu plus longue que la précédente et malgré la fatigue j'ai du mal à dormir

[Didier KENISBERG]

Acte 3, dimanche, Ouistreham - Dives

Craignant la route de nuit, j'ai décidé de prendre de la marge pour arriver au rendez-vous fixé, à savoir l'hôtel IBIS de Dives où couchent Anne, Nick et Max, de Maisons-Laffitte. Départ prévu à 7h00.

Donc, lever à 5h00 et départ à 5h30 après avoir avalé la petite Teurgoule, un des cadeaux reçu la veille.
Je n'aime pas partir l'estomac vide et Max a prévu le petit déjeuner à Pont l'Eveque, l'hôtel IBIS ne le servant qu'à partir de 7h30.

Pas très rassuré. Heureusement ma lampe achetée 2 jours auparavant éclaire bien. J'ai plutôt peur de ne pas être vu des rares voitures qui roulent très vite, notamment sur la 4 voies limitée à 110 km/h interdite aux vélos .
A un moment donné, j'ai pris une petite route parallèle à la Nationale que j'ai pris pour une piste cyclable. Malheureusement, c'était un cul de sac. Donc, passage du fossé et du talus en portant le vélo pour rejoindre la route. Un vrai parcours du combattant ...
qui se poursuit par la traversée de Pegasus Bridge où j'ai une pensée pour les vrais combattants de juin 1944

A l'approche de Cabourg, la route est éclairée et là se trouvent de vraies pistes cyclables, le rythme est meilleur.
En fin de compte il me faut une heure pour parcourir les 20 km et arriver à l'hôtel, il fait toujours nuit et je suis en avance.

Max m'a vu arriver et descend pour mettre mon sac dans sa voiture. C'est sa femme qui va ramener nos sacs à la maison.
Pendant ce temps la gérante de l'hôtel a préparé le petit déjeuner. Elle nous explique qu'elle se doutait que les cyclistes partiraient tôt et elle a donc anticipé l'heure théorique. CHOUETTE !!! Nous allons donc déjeuner avant de partir avec Anne, Nick, Max et Barthélémy qui nous a rejoint, ayant passé la nuit dans un autre hôtel de Cabourg. Je mange de bon appétit, malgré la Teurgoule avalée 2 heures plus tôt

[Didier KENISBERG]

Acte 4, dimanche, Dives - Le Mesnil Le Roi

Après un solide petit déjeuner, l'équipe mixte composée de 3 cyclistes de l'USML et de 2 de l'ACMLR prend la route. Il est environ 7h30, il fait jour.

Le temps est couvert, pas de pluie, il fait très doux. Max nous a préparé un très beau parcours sur de petites routes normandes, plus sympa qu'à l'aller à mon goût. Quelques hésitations dans le guidage avec GPS, mais pas d'erreur flagrante.

Pause café à Cormeilles, vers 10h00, puis une crevaison pour Max, vite réparée grâce à sa cartouche miracle, déjeuner en terrasse dans une brasserie à Le Neubourg, sous le soleil normand . Tellement biens que nous y sommes restés près d'une heure et demie.

Suivi de la vallée de l'Eure un moment, petite pause vers 14h30 pour souffler un peu après une longue chevauchée à plus de 30 km/h de moyenne derrière les 2 locomotives, Nick et Barthélémy. A 16 heures, pause goûter de 20' à Giverny dans le jardin d'une boulangerie, au milieu des touristes toujours aussi nombreux venus se cultiver dans la ville de Monet. Les jambes commencent à devenir lourdes, pressés d'arriver ...

Passage au pied de La Roche Guyon, là aussi de nombreux touristes. Avec quelque appréhension, nous approchons de la dernière difficulté de la journée, la côte de Vétheuil, finalement plutôt bien passée par tout le monde. Nous retrouvons des routes connues. Barthélémy, qui a souvent payé de sa personne en tête du peloton donne des signes de fatigue. De mon côté, pressé d'en finir, je jette mes dernières forces pour mener le groupe de Vaulx sur Seine à Poissy.

Et la délivrance Arrivés au Mesnil à 18h30, après 218 km en 8h30, soit 25,6 km/h de moyenne, D+ 1400m, temps de pause total de 2h1/2

Une super journée ... quel plaisir de rouler ensemble, comme un vrai club. LE REVE

[Didier KENISBERG]

Epilogue de ce week-end :

484 km, 18h50 de selle (aye !! le mal au cul ), 2900m de D+,

au moins 23 kg de Fenioux ingurgités et 100 litres de liquide avalés, dont la moitié environ en bière

et un souvenir inoubliable

[olivier.guyot]

Bravo Didier. C'est impressionnant. Tu as une sacree forme.

Il va te falloir attendre le groupe maintenant. (Moi en tout cas quand on roulera ensembles !!)

A bientot

[pascal]

Merci Didier pour ce super récit qui nous a permis de partager cette magnifique épopée.
félicitations pour cette belle performance car il faut le faire.
comme tu le résumes si bien : que du plaisir et un souvenir oubliable.
Après une année riche en performances, jusqu'où iras tu ?

Pascal

[Didier KENISBERG]

Après une année riche en performances, jusqu'où iras tu ?

J'hésite entre l'immensité de la Galaxie ... et le centre de la terre