[Route] 20 juillet 2014 - Étape du tour

[Didier KENISBERG]

Bravo à nos 2 représentants sur cette difficile et belle épreuve

Ça m'aurait bien plu malgré les conditions météo visiblement désagréables

[JFL]

Bonjour,

Voici mon we dans les Pyrénées version longue.

Vendredi 17h00, temps orageux, arrivée en C3 à l'hôtel - situé en périphérie de Pau - après un trajet de 9 heures environ. Juste le temps de descendre le vélo, regarder l'arrivée du tour à Chamrousse et je file en ville au Village Etape pour retirer mon package : dossard, plaque vélo à puce chronomètre... ... et les goodies.
Difficile de résister à l'envie de faire quelques emplettes... le maillot officiel, une veste de pluie et des sur chaussures de pluie qui me furent très utiles le dimanche...

Samedi matin, temps toujours orageux et sec, je pars avec la C3 à Hautacam (70km) pour la déposer au parking d'arrivée... pour m'éviter de rentrer sur Pau à vélo après la course dimanche... pas bête, n'est-ce pas !
En rentrant par le bus navette, j'écoute attentivement les conseils d'autres coureurs, français et anglais, qui n'en sont pas à leur 1ère.
L'après-midi, nouveau passage au village pour profiter de l'ambiance de fête : animations au milieu des stands de produits régionaux, des stands de produits cyclisme, écran géant pour que personne ne rate l'arrivée en direct de Risoul, ....
J'admire chez TREK un bijou de 4,8kg, un autre chez SPECIALIZED équipé du tout dernier modèle de freins à disques SHIMANO... hydrauliques... J'essaie un nouveau type d'ergo trainer... verdict, je préfère le mien. Sans oublier de passer prendre les derniers conseils nutritionnels au stand Docteur Fenioux.
Retour tranquille à pied à l'hôtel en passant dans une rue pas loin de la mairie, je croise François Bayrou, le salue, il me salue, on continue.... c'est même pas une blague, la seule personne que je connaisse rencontrée du we !

Soirée sérieuse à l'hôtel, devant un énorme plat de pâtes au thon et la télé avec sa météo prédisant de gros orages sur le sud ouest... Dernières vérifications sur le vélo.
Nuit tranquille, sommeil léger, guettant le bruit de la pluie tant annoncée et qui n'arrivera finalement que plus tard.

Dimanche, debout 5h30, petit déjeuner dans la chambre - gâteau sport - fruits secs - chocolat à l'eau - évitons la caféine trop diurétique un jour de course.
6h30 - fin prêt sur mon FOCUS, je peux partir en direction de l'espace Départ... pour ne pas rater le départ du 1er SAS à 7h00. J'ai le dossard 11124 - 11ième SAS : un départ toutes les 8min, je partirai donc vers 8h30.
Il fait 16°C et ne pleut pas, alors on profite en écoutant le speaker... qui en fait un peu trop... lui aussi.
un brin de déception en apprenant que finalement, on sera à peine 10000 à partir, 3000 inscrits n'ayant finalement pas retiré leur dossards... parmi lesquels ceux qui se sont blessés au cours des 6 mois d'une intense préparation... - 10000 quand même, record malgré tout battu ! un peloton long de 50km (c'est le speaker qui l'a dit) - c'est l'herbe au long de la route qui a pas dû aimer tous ces pipis.

8h30 : c'est parti pour 148,5km et 3600m de dénivelé positif - 4 cols classés dont le Tourmalet et Hautacam.

Avec quel objectif ? celui de bien finir et de me faire plaisir jusqu'au bout - rien de plus.
Pour cela, j'avais donc décidé de rouler en suivant scrupuleusement les indications de mon cardio fréquencemètre et les consignes des nombreuses lectures spécialisées, càd sous mon seuil 3 (135 pulsations/min) jusqu'au pied du Tourmalet , sous mon seuil 4 (150ppm) dans la montée du Tourmalet, au feeling dans Hautacam. En buvant régulièrement - 1litre/heure et sans sauter les ravitaillements solides.

C'est ainsi que je me suis fait doubler par beaucoup de coureurs jusqu'au pied du Tourmalet - km 71 - sans que je cherche à m'accrocher.
On a traversé de nombreux petits villages, déjà décorés pour recevoir les pros, acclamé partout le long de la route.
Inévitablement, il y a eu des chutes... j'avais déjà du en dépasser 3 dans les 50 1ers kms, certaines paraissant vraiment sérieuses.

Une pluie forte est arrivée au km 65 pour moi - juste avant Bagnières de Bigorre pour cesser vers Lutz Saint Sauveur. Il a donc du pleuvoir entre 3 et 4 heures.
La température en haut du Tourmalet (2115m) n'était que de 6°C.
La descente fut dure. J'étais debout sur les freins, pour éviter la chute à cause de la chaussée très glissante.
J'étais tétanisé par le froid malgré mes gants longs.
Nous étions nombreux comme cela, à nous arrêter longtemps au ravitaillement à Barèges, pour se réchauffer dans une salle des fêtes.
Je pense que beaucoup ont abandonné à cet endroit.

Ce repos fut très bénéfique car la suite fut finalement un vrai plaisir.... y compris la montée sur Hautacam, atteint vers 17h45... les clés en poche !
Finalement, vers 18h15, avant de reprendre le vélo pour redescendre au parking, les nuages se sont dégagés, le soleil s'est montré à Hautacam, et j'ai enfin pu admirer les Pyrénées durant toute la descente, jouissive.

Ma performance sportive fut toute relative, 9h13min, soit exactement 2 fois le temps mis par le dernier coureur du peloton jeudi (4h36min)...
Oui mais eux, en haut du Tourmalet, ils avaient 25°C les veinards.

Je dispose de mes vidéos de la course... sur le lien suivant : https://www.dropbox.com/l/TTL4GEdAJxQCBtLUH5BoJp?

[Didier KENISBERG]

Bravo pour ta performance, et surtout le courage d'être allé jusqu'au bout malgré ces conditions très difficiles.

Après ce périple, je crains de ne plus pouvoir te suivre sur nos routes franciliennes

[jean]

Beau récit, et belle aventure

J'imagine que la descente du Tourmalet dans ces conditions a du être longue, très longue ....

Bravo pour avoir trouvé les ressources pour continuer après Barèges

Je suis d'accord avec toi, l'important est de se faire plaisir et de finir dans de bonnes conditions. Je comprends de ton récit que malgré la météo compliquée, ça été le cas, et c'est bien là l'essentiel !

ça restera un souvenir inoubliable ...